LES VALISES POP

Création 2016-2020

Service de cardiologie – Hôpital Necker, enfants malades, Paris
Projet initié et porté par l’Association Petit Cœur de Beurre et la Cie POP
en partenariat avec le Mouffetard-Théâtre des Arts de la Marionnette à Paris

 

Contexte

Les enfants viennent à l’hôpital en vue d’une opération. Ils passent par plusieurs étapes : l’hospitalisation de jour pour les examens, l’hospitalisation de nuit pour l’opération, et le post-opératoire qui peut durer entre 3-4 jours et 3 semaines, La réanimation, et à nouveau l’hospitalisation de jour pour les examens de contrôle.

L’idée est de fabriquer des valises « marionnettes » et de les mettre à disposition du personnel soignant et des enfants afin de susciter l’envie de jouer dans l’espoir de réenchanter la salle d’attente, la chambre, le quotidien aussi chargé soit-il d’inquiétude et de tension.

L’objectif est de (dé)jouer le sort en suscitant des moments de poésie, afin de redonner du jeu là où il y en a peu, là où il manque. L’art de la marionnette – au sens large du terme c’est à dire les marionnettes sur table, le théâtre d’ombre et de papier, le théâtre d’objet et de figures animées – en empruntant des chemins de traverses, le détour, l’évocation et la métaphore est un moyen astucieux pour sortir momentanément du quotidien, reprendre son souffle, transporter les enfants, leurs parents, et le personnel de soin ailleurs … sur la scène du théâtre, le temps d’une histoire partagée.

En pratique, l’objectif de ces valises est de proposer une palette d’outils et matières, un espace de jeu et d’expérience suscitant la curiosité et le plaisir d’imaginer, faisant appel à la présence — à soi, à l’espace et à l’autre — à l’écoute, en accueillant ce qui vient. L’idée est de mettre à jour des histoires, les récolter, les tisser, les partager, les emporter avec soi … les retrouver plus loin.

Dans les valises, les objets désuets, les marionnettes d’un jour, de papier et de coton, les marionnettes en sac, les ombres portées, sont invités à jouer leur partition sur la scène du théâtre. Ils deviennent alors personnages, nous suggèrent de curieuses images, font apparaître des histoires inédites, installent des petits mondes au pied du lit, au creux de la main, dans le plis des draps, sur le visage, sur les murs de la chambre et dans le regard. Ils ont le don et l’audace de faire fuir un instant les idées les noires, en bousculant notre quotidien, en faisant une petite place à un monde ouvert à ce que l’on a mis de côté, notre enchantement, notre étrangeté, notre fantaisie.